Un retour assez calme

C'était pas vraiment la joie. C'était pas morbide pour autant, mais ça l'était presque tellement le silence se faisant lourd, tandis que passant les grilles de l'institution, Zera Avsis marchait tranquillement sur les pavés de l'école. Elle n'avait pas vu cet endroit depuis longtemps, et ne tirai de son retour aucun réel sentiment prononcé. Pas de haine pour l'écolé qui l'avait laissée pour morte, comme pour sa famille qui avait dit à ses ravisseur qu'elle pouvait toujours mourir. Le ciel était bleu au dessus, mais vers l'ouest on pouvait voir des nuages noirs, et rien que la symbolique de cela lui tira un léger sourire qu'elle décida de garder quelques temps afin de se détendre. Bon, elle avait été convoquée, mais elle ne savait pas vraiment ou elle devait se rendre. Chez le directeur, ça semblait un peu trop pour une simple étudiante. Le plus simple semblait d'aller revoir un des ses anciens professeurs, Ikutake par exemple devait bien savoir ce qui allait advenir d'elle dans cette école.

Elle rajusta son bagage sur son dos et regarda autour d'elle. Le professeur... Bon sang, ou-est-ce qu'il pouvait bien se trouver parmi toutes les salles, toutes les classes présentes? Le mieux serait pour le moment d'aller dans la salle des professeurs. Elle décida de se calmer les nerfs, qu'elle sentait à vif en se balandant un peu dans ce parc entourant l'école. Marchant en prenant tout son temps, elle finit par s'arrêter au bord d'une fontaine et se pencha au dessus de l'eau et regarda son reflet. Elle arrêta un reflexe, celui de mettre ses cheveux derrières ses oreilles, et elle tâta la marque sur la partie gauche de son visage.

*Les risques du métier...*

Elle poussa finalement un soupir et prit de l'eau dans ses mains mises en coupes et but un peu l'eau potable que déversait l'oeuvre d'art. Puis, s'essuyant la bouche du revers de la main. Elle se redressa et se dirigea vers le bâtiment. Passant les portes, elle connaissait l'endroit pour aller dans la salle des professeurs. Bien sûr, la salle était interdite aux élèves, mais elle devait bien savoir si au moins quelqu'un pouvait la renseigner sur l'endroit ou se trouvait Ikutake, ou un de ses anciens profs. C'est ainsi que deux minutes plus tard, elle se retrouva devant la salle en question et toqua franchement à plusieurs reprises.

Une main se posa sur l'épaule de Zera qui se retourna rapidement et vit une jeune femme grande et mince aux cheveux mi-long noir et à la démarche plutôt rockeuse. Dans un contexte comme celui il n'était pas nécessaire d'être doté d'une grande intelligence pour voire que cette femme savait se battre et l'affirmait , elle portait avec elle une énorme sulfateuse.

- Que fais tu ici petite ? Les profs sont au repos aujourd'hui tu ne pourras trouver personne ici. Retourne dans ton dortoir ou sort en ville si tu n'es pas en mission aujourd'hui.

La femme se retourna et commença à partir. Mais d'un seul coup elle se retourna et parti en direction de Zera. Elle lui agrippa le visage et regarda précisément ses blessures au visage.

- Oh Merde ! C'est toi ! Je me présente , je suis Lydi Commandante en Chef des Turks et des Services Secret de l'Empire. Et toi tu dois être la survivante des élèves qui ont était envoyé en mission. Entre nous , ceci n'est qu'un fait divers parmi tant d'autre même si celui ci est plutôt sanglant. Mais depuis qu'on a su que tu étais toujours vivante l'Empereur à appris ce qui était arriver à votre classe... Nous ne voulions pas qu'il l'apprennent mais maintenant c'est trop tard... Il va surement aller "Défoncer la Gueule" de la bande qui vous a fait ça.

Zéra avait été un peu surprise, mais n'avait pas vraiment réagit face à la façon d'agir de la femme. Elle trouvait la femme plus que bizarre mais elle ne répondit pas vraiment. Au final, "Lydi" semblait être au courant de l'affaire, ce qui d'après sa présentation semblait normal. Le seul souci c'était qu'il est en général assez rare de voir quelqu'un qui dirige de tels service le dire à d'autres personnes.

Elle venait d'arriver et ne savait pas vraiment ou son ancien dortoir était, il devait probablement être occupé par une nouvelle classe à présent, quant à sa classe justement, elle ne savait pas si ils la faisaient redoubler dans la même classe que l'année dernière ou pas. Que du bonheur. Quoi qu'il en soit, quand la Dame s'était annoncé, Zera s'était mise droit comme un pique, presque au garde-à-vous (mais ça aurait vraiment fait ridicule) et les mains le long de son corps, attendant une réponse de la part de la commandante. Pour ce qui est de l'histoire de vengeance de l'Empereur, elle aurait préférée que de telles autorités ne soient pas au courant, c'était une affaire qui devait être réglée par sa famille. De toute façon, d'après les renseignements qu'elle savait, la troupe de brigand s'était dissoute et éparpillée un peu partout dans le monde, et dans certaines villes plus que dans d'autres, il est facile de se fondre dans la masse. Surtout quand on ne connais pas le visage des agresseurs en question.

-Avsis Zera, madame. Je n'ai pas reçu les renseignements quant à ma classe ou à mon dortoir, à quel service dois-je le demander, madame?

Bon, le ton était formel et les propos précis mais de toute façon, elle parlait comme ça même à son père. Si elle le pouvait, elle évitait de parler en général. Habitude prise. En l'occurence, elle se devait de beaucoup parler pour se mettre à jour vis-à-vis de l'institut militaire. Elle attendit donc une réponse que la commandante, à sa question un minimum vital pour être dans cette école. Que faisait une commandante d'ailleur, des services secrets, dans une écoleé militaire? L'année précédente elle n'avait jamais vu cette femme, mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'était pas présente. Toutes deux n'avaient alors pas beaucoup de raisons de se parler de toute façon.

Quant au fait qu'elle soit reconnaissable à la cicatrice sur son visage, ça failli la faire sourire. Ils n'avaient pas fait plus à son visage pour qu'elle soit reconnaissable, mais visiblement rien que cette cicatrice était désormais un moyen de la reconnaitre. Elle devrait peut-être faire en sorte de l'atténuer afin d'éviter de se retrouver dans des situation dommageable. Elle n'éprouvait guère l'envie de se retruover à nouveau dans une situation comme celle qu'elle avait vécu.

Lydi fut plutôt surprise de voir que la jeune fille détourne la question alors que l'Empereur lui même voulait venger sa classe. Mais elle n'y prêta pas plus attention et lui répondit.

- Je n'en sais rien. Je ne suis ni professeur ni élève ni éducatrice , de plus je ne suis même pas assigné sur ce continent.

Bien sûr Lydi était là pour une raison , elle devait enquêter sur une classe d'étudiant pendant qu'ils étaient en mission et ce le plus rapidement possible. Chose quelle ne devait pas dire à la première étudiante venue.

- Bon sur ceci je vais devoir y aller , reviens demain et attend le retour des profs. A+

Lydi commença à prendre la direction opposé quand elle se retourna une dernière fois.

- Ah oui au fait , si tu n'as pas envie de l'Empereur s'en occupe il faudrait que tu ailles le voir en personne. Sinon il va vraiment les retrouver et leur faire regretter ce qu'ils ont fait par tout les moyens. Il est comme ça notre nouvel Empereur.

Zera suivit la Commandante Lydi des yeux à son départ.

-Je m'en contenterai, madame.

*Ecole de merde.*

Elle allait donc devoir se débrouiller toute seule afin de trouver les renseignements la concernant. Ils envoient une convocation pour aujourd'hui et ils ne peuvent la prendre en charge que le lendemain. Quel organisation. Se plaindre ne servirait pas à grand chose. Heureusement, son père lui avait donné un peu d'argent sur son compte en banque si jamais elle désirait s'acheter quelque chose, ou en cas de besoin. Elle rajusta encore une fois son bagage sur son dos et prit la direction de la sortie. Autant suivre les instructions d'une supérieure hiérarchique, ça la mettait un peu à l'abris des soucis engendrés si problème suite à cela il y avait. Elle opta donc pour aller dans les dortoirs, elle trouverait bien un endroit inoccupé, après tout, elle était assez fatiguée par le voyage.

*Si c'est ici que sont formés les meilleurs soldats au monde, on devait vraiment être nul.*

C'est sur ces pensées qu'elle pénêtra dans l'aile réservée aux chambres des élèves.