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 Flânerie dans les couloirs

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illandir
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MessageSujet: Flânerie dans les couloirs   Flânerie dans les couloirs Icon_minitimeDim 30 Mar 2008 - 22:27

Layia hésita un instant, puis se décida à suivre Coralie. La jeune fille eut la vague impression de faire du tort à son amie q’une quelconque manière. Fronçant les sourcils, Coralie scruta le visage inexpressif de Layia tentant vainement d’y lire un reproche, tout en sachant d’avance qu’elle ne lirait qu’une impassibilité de façade . Car derrière ce mur inexpressif, ce masque d’apparente insensibilité, se cachait de sentiments profonds qui ne parvenaient pas à s’exprimer, endigués par la volonté de Layia. Mais, Coralie le savait, ce n’était pas volontaire : c’était une attitude qu’elle avait dû prendre pour avoir simplement l’infime honneur de pouvoir jouir du bien précieux de la vie. Bien que, à tout moment, pouvait lui être brutalement retiré. Coralie était bien placée pour le savoir puisqu’elle se trouvait dans la même position que son amie.
Ah comme l’humanité était brutale ! Mais après tout, n’était-ce pas normal ? C’était les hommes qui constituaient cette humanité, et leur cupidité, leur égoïsme, leur malice, leurs vices ressortaient inexorablement ; c’était ainsi : Les forts écrasaient les faibles pour acquérir toujours plus d’argent, plus de pouvoir, pour jouir, s’amuser de la faiblesse des autres. Chacun tentait de posséder la parcelle de son voisin et n’hésitait pas à mentir, blesser, tuer pour parvenir à ses fins bien peu élévateurs. Seule une minorité se rendait compte de la situation et haïssait l’humanité pour cela. Coralie en faisait partie, et de la même manière, Layia aussi. Elles étaient dans le même bateau, connaissaient des situations semblables d’asservissement, de honte ; Battues, humiliées Elles se rendaient compte des travers de l’humain dont elle souffrait tant et dont elle-même n’était pas déposséder, loin de là.

Comme elle s’y attendait, Coralie ne perçut pas la moindre trace de sentiments dans les yeux de Layia qui semblaient dans le vague, comme bien loin de la réalité. Sans plus se soucier des sentiments de son amie, que, de toute façon, elle ne saurait pas, la jeune fille entraîna cette dernière à travers le flot des élèves qui se dépêchaient de sortir en hâte de l’établissement, ou de rejoindre leur dortoir pour se reposer un peu. Pour Coralie, il était hors de question de rentrer à la lugubre forteresse, il en était certainement de même pour Layia. Être la cible d’incessante insultes, d’humiliations pénibles ou de coup donnaient à des endroits où il ne laissaient qu’une infime trace invisible pour un œil non averti n’était sûrement pas une perspective assez réjouissante pour que les deux magiciennes se risquent à braver leurs peurs.
Finalement, les couloirs grouillant d’élèves discutant de leurs premières impressions finirent par redevenir calme et Coralie put goûter au plaisir trop rare du silence. La jeune fille aurait préféré discuter de tout et de rien, de la pluie et du beau temps avec son amie, cependant, il y’avait comme une barrière entre elles qui ne demandaient qu’à être brisée ou franchie. Cependant, Coralie ne s’y risqua pas et ce fut Layia qui fit le premier pas.
La question était banale mais rompait sans note discordante le silence ambiant. Après avoir fait semblant de réfléchir un court instant, Coralie répondit :

-Les professeurs me paraissent assez excentriques tout en étant des experts dans leurs matières précises. Et puis, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ils m’inspirent confiance. C’est peut-être qu’une impression un peu stupide, mais j’ai l’impression qu’ils ne nous jugent pas sur les apparences et pensent au bien commun et pas à leur seul profit.

Silence. Flottement imperceptible puis :

-Les élèves par contre, reprit elle, je ne sais pas trop quoi en penser. Ils n’ont pas l’air d’être heureux d’être ici, d’apprendre un tas de connaissance intéressante ; on dirait presque qu’il considère cela comme une contrainte alors qu’en fait, c’est une chance. C’est quand même incroyable de rejeter la possibilité d’apprendre, d’étudier toutes sortes de matières. Et …Et…d’échapper au joug de l’esc…

Coralie se tut brusquement. Elle n’avait aucune envie de terminer sa phrase qui lui rappelait que bientôt, elle serait à nouveau dans le pouvoir de son seigneur. Sa seule consolation était que ce ne serait que dans quelques heures. Mais qu’était-ce que cela comparait à l’échelle infinie du temps ? Ce n’était rien, rien du tout, comme une goutte d’eau qui se perd dans l’océan.
Le traits hâve et famélique de la jeune fille s’assombrirent en même temps que ces funestes pensées l’assaillaient, et elle demanda à Layia :

-Et toi, tu en as pensé quoi ?

Certes, les idées de son amie intéressaient Coralie –en outre, c’était les seules idées qu’elles pouvaient recevoir et elle les chérissait plus que tout- cependant, cette question était en fait plus pour détourner la conversation vers des sujets plus farauds.
Layia ne voulut pas se détourner de celui actuel.
Le cœur de Coralie rata un battement tandis qu’elle s’arrêtait au milieu du couloir trop éclairé par l’aveuglante lumière du soleil qui brillait dans le ciel d’été.
La jeune fille savait parfaitement de quoi voulait parler Layia. Cette idée la faisait frémir ; de joie, d’excitation ou tout simplement de peur ? Mystère. Mais son amie avait raison. Peut-être était-il venu le temps de la vengeance. Peut-être qu’enfin, le glas de mort allait il sonner pour celui qui les asservissaient toutes deux. Oui, Coralie le sentait dans tout son être, toute sa chaire. Le temps était enfin venu de mettre leur vengeance à exécution. Ensemble.

-Oui, souffla-t-elle simplement.


Dernière édition par illandir le Jeu 3 Avr 2008 - 22:13, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Flânerie dans les couloirs   Flânerie dans les couloirs Icon_minitimeMer 2 Avr 2008 - 16:04

Layia tourna la tête vers son amie et lui fit un sourire en guise de réponse. Signe qu'elle était satisfaite, étant donné qu'il était rare de voir sur ses lèvres un sourire éclairer son visage pâle. Elle se remit donc à marcher, songeant aux paroles de Coralie. Les prifesseurs avaient en effet pas l'air très commodes, surtout pour des enseignants d'une école qui était, paraît-il, réputée. C'était la seule chose que Layia avait pu entendre sur cet établissement, avec le nom le statut d'Ecole militaire. Le maître n'avait-il donc pas pensé que donner un enseignement militaire aux deux jeunes filles seraient risqué pour lui ? Sûrement que non, puisqu'il devait les considérer comme êtres faibles, nourrissant toutefois un feu de haine à son égard. Mais il devait aussi les penser incapable de se rebeller concrètement. Cela causerait sûrement sa perte.

Pour en revenir aux professeurs, elle repassa dans son esprit le portrait de ces derniers un par un. Tout d'abord le professeur de stratégie, qui semblait plutôt jeune, mais il ne fallait après tout pas se fier aux apparences. Mais la chose la plus étrange qu'il ait dite fut sûrement la cloture de sa courte présentation par 'amusons-nous'. N'était-ce pas sensé être sérieux ? Peut-être, mais apparemment, les enseignants prenaient du plaisir à partager leurs connaissances, chose que Layia pouvait parfaitement comprendre. Elle avait toujours écouté le père Owing avec intérêt, toujours curieuse d'en savoir plus. Johannes lui aussi lui avait appris un grand nombre de chose, et elle ne se lassait jamais d'accumuler des connaissances dans son esprit curieux.

- Le professeur de stratégie m'inspire confiance, fit simplement la magicienne, retrouvant son expression habituelle, donc insensible d'apparence. Professeur Ikutake, il me semble...

Layia jeta un bref regard à Coralie pour voir si elle suivait, puis elle continua à arpenter les couloirs en compagnie de son amie. Ensuite, il y avait eu le professeur d'histoire. Contrairement au premier, celui-ci ne semblait pas être tout jeune, et n'était donc pas tombé de la dernière pluie. Comme tout les autres en fait. Un prof, c'était intelligent, qu'on le veuille ou non. Celui d'histoire semblait être un poil plus strict, mais pas non plus être un homme aux tendances sadiques envers ses élèves. Mais son âge faisait qu'il imposait plus le respect que le premier des quatre professeurs principaux. De toute façon, cela ne posait pas non plus de problème à Layia, étant toujours curieuse de connaître le passé des terres sur lesquelles elle vivait.

- Je sens que les cours du professeur Cid vont être intéressants, continua-t-elle.

Quant aux deux autres professeurs, on voyait que leur vocation était plus guerrière que les deux autres, donc plus tournés vers le combat. Seulement, aucune des deux amis n'était habituée à se battre quotidiennement. Quoique, elles connaissaient déjà la notion d'endurance par rapport aux coups qu'elles étaient suceptibles de se ramasser tous les jours. En plus, la prof de combat ne semblait pas très patiente vis-à-vis du travail des élèves et exigeait un bon niveau.

- Par contre, je ne sais pas comment ça va se passer avec la prof de combat, Ayane.

Et pour finir, il y avait la magie. Les deux amies s'étaient inscrites sous le statut d'Humaines puisque le maître ne connaissait pas leurs aptitudes. Cependant, Layia ne savait pas si c'était une bonne idée de contraindre leur corps à utiliser les matérias, les leurs sachant déjà maîtriser et mainupler le flux du mana. Si cela se trouvait, les matéria pouvaient avoir d'effet néfastes sur elles, tout comme elles pouvaient ne rien faire du tout.

- Tu penses qu'on devrait dire à la prof de magie à propos de ce qu'on est vraiment ?

Lina semblait être une enseignante plutôt tolérante, mais Layia appréhendait le moment de la révélation si il devait se faire. L'Ecole contacterait sûrement leur maître, et ce serait... cuit. Pour elles, sûrement, car le seigneur découvrirait leur plus grand secret. A propos du maître, allaient-elles devoir rentrer chez lui à la fin de la journée ? Etant donné que l'établissement comportait un internat... Mais le maître ne se passerait sûrement pas de ses deux esclaves.

- On doit dormir ici ou.. là-bas ?

Là-bas voulait bien dire ce que cela voulait dire. Coralie comprendrait sans problème la signification de ce 'là-bas', étant donné que les deux jeunes filles avaient autant de mal l'une que l'autre à évoquer cet Enfer qui faisait leur vie...
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MessageSujet: Re: Flânerie dans les couloirs   Flânerie dans les couloirs Icon_minitimeJeu 3 Avr 2008 - 22:36

Le sourire qui illumina fugacement le visage de Layia emplit Coralie de joie. Avoir un sourire de celle-ci, c’était comme recevoir un présent précieux ; c’était quelques choses de rares, trop rare. Layia cultivait le côté sombre des choses, ne voyait la vie que comme un lac glacée attendant la fatal mort. Mais Coralie ne l’en blâmait pas, loin de là. Et au contraire, elle comprenait son amie pour avoir des penchants semblables. Cependant, à la différence de son amie, la jeune magicienne s’était toujours refusée de céder impulsivement à ses pulsions, même les plus tentantes. Et dieu sait que c’était difficile ! Laisser place à ses aspiration aurait été si simple, bien moins compliqué que lutter deséspérement contre ce qui inexorablement l’attirer ! Mais en un sens, s’adonner aux arcanes du monde macabre, du monde sombre et noir c’était perdre sa liberté. Du moins tel était le point de vue de Coralie et jamais elle ne l’avait exposé à Layia. Du moins pas explicitement. Néanmoins, Layia était une personne dotée d’une intelligence remarquable quoiqu’en ce moment geler, annihiler, et avait certainement compris les pensées profondes de son unique amie. De la même manière, les deux magiciennes n’avait pas besoin d’échanger beaucoup de futile paroles tel un orateur prolixe, ni d’ergoter stupidement sur un sujet qui n’en valait pas la peine : Elles se comprenaient à la perfection et chacune d’entre elle considérer le fait de parler comme une perte d’un temps si précieux et le gâchis d’une énergie dont elles avaient grand besoin et qui trop souvent leur faisait défaut.

Perdu dans ses pensées, Coralie atterrit brusquement sur terre en percevant le son de la voix de Layia. Puis, la jeune fille eut une moue dubitative, et finit par acquiescer en se remémorant l’air et l’attitude sympathique du professeur dénommé Itutake. Si ses souvenirs étaient bons, il était le professeur de stratégie. La jeune fille avait d’abord été étonnée que soit dispensé de cours tels que celui-ci, mais c’était ainsi, et de cette manière, elle découvrirait une matière nouvelle pour elle. Ca ne devait pas être si complexe que ça après tout. En outre, les deux amies étaient habituées à concocter nombre de stratagèmes pour s’entre aider dans la difficulté permanente et pour échapper au coups et punition distribuer pour un oui ou pour un non.
Lorsque Layia évoqua rapidement Cid, le professeur d’histoire, la jeune file arqua les sourcils tandis que ses yeux se mettaient à pétillaient d’intérêt. Certes, le vieux professeur n’avait pas l’air commode et même plutôt sévère, mais la matière qu’il enseignait, elle, était ô combien passionnante. L’histoire du monde, les événements tragiques qui s’y étaient produit durant les millénaires passés et qui influencerait le futur. Futur qui pour le moment, ne se révélait n’être que bouché par une chape de gris et de noir semblable aux abysses profondes de l’enfer. Mais Coralie gardait espoir qu’un jour, le sombre horizon se dégagerait et que le soleil chatoyant percerait, répandant sa lueur doré sur la vie des deux êtres qui ne connaissaient plus cette sensation de bien être qu’on tous les êtres «normaux ».
Vint le tour du professeur de combat : Ayane. D’avance, Coralie savait qu’elle détesterait cette matière destinée à forger de futurs soldats. Et justement, elle n’était pas faite pour être une soldate; la magie était son élément, et rien ni personne ne pourrait y changer quelques choses. Brandir une épée, une lance, bander un arc, s’abreuver du sang des autres, s’extasier de la barbarie que l’on créait autour de soi en ravageant tout sur son passage cela n’était pas pour elle. La jeune fille préférait de loin manipuler l’eau à sa guise, lui donner les formes qu’elle ne voulait pas la seule force de sa volonté. N’était-ce pas bien plus artistique ? Il était vrai qu’il n’y avait nul besoin de fioriture dans la guerre ni même d’une conception de l’art de cette discipline brutal et vulgaire. Mais si on pouvait allier l’utile au beau, autant ne pas s’en priver.
Rester le problème de la magie. Les deux amies n’étaient pas magiciennes, elles étaient de la race des magiciens de par leur sang qui coulait dans leur veine. Un sang qu’il valait mieux cacher comme Layia le sous entendait si bien. Et en outre, se servir de matéria humaine pouvait se révéler dangereux pour elle. Son père lui avait maintes et maintes fois répéter de na jamais toucher à la moindre de ses pierres magiques. Encore moins de s’en servir. Et si Coralie n’avait aucune idée ce qui se passerait si elle bravait cet interdit qui persistait malgré la disparition de son mentor et père, elle était néanmoins fermement convaincue qu’il n’en résulterait rien de bon.

-Je ne sais pas trop, répondit finalement Coralie. D’un côté, on ne peut pas prendre le risque d’utiliser les matérias, mais d’un autre côté, livrer notre identité à une parfaite inconnue n’est certainement pas la bonne solution. Si cela remontait…

La jeune file laissa sa phrase en suspens laissant à Layia le soi de deviner la suite. Chose qui ne serait qu’une bagatelle tant les deux amies se comprenaient mutuellement.

Quant à savoir où elles devaient dormir, Coralie n’en savait tout simplement rien. Evidemment, Layia et elle préférerait de loin pouvoir dormir dans la quiétude des lits d’un internat comme bien des jeunes de leurs âges et non les planches plates et dures d’un sommier mal tailler.

-Aucune idée, Lâcha Coralie d’une voix monocorde quoique agitée de tremblement imperceptible. Je préférerais de loin avoir la possibilité de dormir ici, mais je ne pense pas qu’on nous y autorisera.


C’aurait été trop beau. Jamais leur seigneur, leur maître, l’homme qui les maintenait en captivité ne leurs feraient un tel cadeau. Simplement par sadisme, pour le plaisir de les voir ramper servilement devant lui, il s’y opposerait. Les poings de Coralie se crispèrent en même temps que ses yeux se troublaient.
Hâtant le pas dans sa rage, elle finit par déboucher dans la cour où il n’y avait plus âme qui vive. L’air frais lui fit du bien et elle se sentit mieux. Se tournant vers Layia, qui se trouvait derrière elle, la magicienne de l’eau lui demanda :

-Que fait on maintenant ?

C’était vrai après tout, elles avaient à présent fait le tour de l’établissement et, bien qu’elle n’en connaissent les moindres recoins, auraient été capables de se rendre dans n’importe quelle salle sans se perdre, ce qui aurait été fort fâcheux. Cependant, il restait encore du temps libre et Coralie n’avait aucune envie de le passer à flâner insouciamment dans les couloirs d’une école. Le temps était trop précieux pour qu’on se permette de le perdre. Surtout lorsqu’on était une esclave :

-On pourrait peut-être faire un tour en ville tu ne crois pas ?

Après tout, qu’y avait il de mal à se promener dans les ruelles tortueuses regorgeant de trésors caches de la capitale de l’empire d’Edge. Ces occasions n’étaient que trop rares. Et la perspective de passer quelques moments en compagnie de Layia était plus que réjouissante. Coralie s’adossa au mur en brique de l’école et jeta un regard interrogateur à son amie.
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MessageSujet: Re: Flânerie dans les couloirs   Flânerie dans les couloirs Icon_minitimeDim 13 Avr 2008 - 12:24

Effectivement, utiliser les matérias serait plus dangereux pour elles, mais dévoiler leur nature l'était tout autant. Elles étaient visiblement dans l'impasse, et cela n'était pas pour plaire à Layia. Qu'allaient-elles faire ? Dans les deux cas, c'était risqué. Cependant, elle ne connaissait pas vraiment les effets négatifs qu'avait la matéria sur la magicien, et si le seigneur apprenait qu'elles étaient toutes deux magiciennes, ce dernier n'hésiterait sûrement pas à les exploiter encore plus, tout en leur ayant infligé une bonne correction avant. Une chose était sûre, Layia devait se renseigner sur les effets exacts de la matéria sur les magiciens, puis après, elle verrait. L'important, c'était de survivre. Le maître ne tuerait sûrement pas ses deux jouets favoris, tandis que la matéria pouvait être un danger de mort pour les deux amies. Layia riva son regard clair sur son amie, sachant que cette dernière était la première source d'informations à sa disposition.

- Tu sais quels risques on encourt en utilisant les matérias ?

Après tout, elles avaient toutes les deux étudié avec le père Owing, mais ce dernier était avant tout le père de Coralie et avait sûrement passé plus de temps avec sa fille et lui avait enseigné plus de choses, ce qui était tout à fait normal, et Layia ne lui en voulait pas. De toute façon, jamais elle n'en voudrait à son amie, quelles que soit ses décisions, aussi bien à l'instant prése'nt que dans l'avenir sombre qui se profilaient devant elles. Layia était juste une Protectrice, et elle prenait toujours ce rôle à coeur. Jamais elle n'abandonnerait Coralie, quitte à en mourir. Sûrement que son amie ne lui pardonnerait pas si cela devait arriver, mais elle s'en fichait éperdument.

Il était plutôt étrange de constater qu'à force de vivre ensemble, les deux amies finissaient par se comprendre sans avoir besoin de réellement se parler, ou de finir leur phrase. Layia sevait pertinemment que Coralie évitait d'évoquer le seigneur et sa demeure, et elle-même en faisait de même. Ainsi, leurs conversations semblaient parfois ne pas avoir de sens pour un parfait inconnu, les deux magiciennes se comprenaient tout de même. Et Layia avait très bien compris la suite de 'si cela remontait...' Coralie n'avait fait qu'exprimer à voix haute leur pensée commune, mais cela était nécessaire, puisque la parole étaient pour elles deux quelque chose qui les faisait vivre.

Quant au fait de savoir si elles seraient autorisées à rester ici pour la nuit, seul le seigneur savait. Or, loin d'elles l'envie d'aller lui demander, pour en ressortir avec des blessures preuves de coups violents de la part du maître. Et puis, se passerait-il vraiment de ses deux esclaves, ou plutôt, de sa fille adoptive et de sa servante ? Layia en doutait, malheureusement. Encore une fois, elles allaient devoir séjourner dans ce lieu théâtre de leurs souffrances. La magicienne de foudre retint un soupir, sachant très bien que ce calvaire était loin d'être terminé, même si elle pouvait apercevoir une petite lueur d'espoir au bout de ce chemin parsemé de souffrances.

Une fois les deux amies ayant fait le tour de l'établissement, Layia jeta un regard circulaire autour d'elle. Il y avait tant de choses à faire, tant de choses à découvrir... Elle savait que le commun des mortels ferait cette découverte à un rythme relativement lent, profitant de tous les instants qui lui étaient accordés, que ce soit à l'intérieur ou hors de cette enceinte. Or, les deux magiciennes n'avaient pas ce loisir de profiter de chaque instant vécu, les moments les plus sombres de leur vie se trouvant hors de cette enceinte, dans la demeure d'un seigneur violent et cruel. Le regard pâle de Layia s'attarda sur la sortie de l'Ecole militaire, se demandant vaguement si elles étaient autorisées à s'en aller visiter la ville. Après tout, elles pouvaient très bien prendre quelques libertés lorsqu'elles en avaient l'occasion.

- Oui, profitons de ces instants pour les consacrer à la découverte...

Layia jeta un regard à son amie, l'invitant à la suivre hors de l'enceinte de l'Ecole militaire...
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MessageSujet: Re: Flânerie dans les couloirs   Flânerie dans les couloirs Icon_minitimeMer 16 Avr 2008 - 19:26

Les regards des deux amies se croisèrent un court instant. Coralie lut dans le regard gris de Layia, où perçait une flamme de tendresse ; cette flamme était toujours présente lorsqu’elle s’adressait à son amie. Et ce regard faisait à la fois éprouvait un profond remord et une joie ineffable. Sentiment paradoxal certes, mais la vie n’était elle-même pas une contradiction ? Sinon, pourquoi tant de souffrance, tant de méchanceté, tant haine dans l’être humain mêler à de la bonté de la joie ? Pourquoi croisait on dans les luxueuses avenues des quartiers patriciens des mendiants qui demandent à peine de quoi avoir le droit de vivre ? Pourquoi y’avait il des esclaves dans un pays où l’esclavage était prohibé ? Cela n’avait pas de sens tant c’était opposé et pourtant, cela existait ; et l’âme des hommes était le reflet de cela, scindée en deux partie, l’une remplie de gentillesse et d’égard, l’autre rempli d’amertume et d’envie de pouvoir, de domination. Et les vicissitudes de l’humanité n’y changeraient rien ; on pourrait inventer des machines de plus en plus perfectionnées, pacifier toutes les régions hostiles du monde encore si brutal, ce serait vain. Tenter de changer la nature profonde d’un être était impossible, les hommes ne faisaient pas exception. Malgré leur intelligences soi disant supérieur, ils n’étaient finalement ni plus ni moins que des animaux : comme des bêtes, ils ne vivaient que pour assouvir leur désir, leur tentation, leur pulsion, et ce, sans même se poser la question, pourtant essentiel, si cela ne nuisait pas à autrui. N’était-ce pas un principe de la constitution ? Mais ce n’étaient qu’un amas de mot, beau à entendre certes, mais qui n’était rien d’autre que des paroles dans le vent, dans la vacuité de l’intelligence des hommes.
Perdu dans sa diatribe silencieuse, Coralie n’avait pas réfléchie à la question de Layia. Le regard toujours fiché dans celui de son amie, elle réfléchie à haute voie :

-Je ne sais pas vraiment… Papa m’avait formellement interdit d’utiliser un jour une matéria, c’est donc qu’il devait y avoir une raison, mais je n’en sais pas plus ; enfin…

Coralie sursauta brutalement et lâcha d’un ton empli de peur et de résignation :

-Si on utilise une matéria, ce qui nous attend c’est la mort. Je n’ai qu’une vague réminiscence de ce temps là, mais je me souviens avoir lu ça dans un livre ancien qui parlait des magiciens et de leur destin.

Ce temps là. Coralie n’avait pas ressentit le besoin d’en dire plus, Layia comprendrait. Ce temps là où elles étaient encore deux jeunes filles comme les autres, heureuses, remplies de vitalité et qui ne pensaient pas encore au monde avec haine et dégoût. Mais ce temps là, désormais, était révolu, et en dépit de tout ses espoirs, Coralie avait l’intime certitude que jamais plus, elle ne savourerait la vie avec la même joie et la même sérénité ; après tout, le bonheur n’était pas permis pour les esclaves. Car même si elle était éprise de liberté de liberté comme son amie, la jeune fille n’en demeurait pas moins une esclave. Le jour où elle serait enfin maîtresse de son destin et où elle n’aurait pas à craindre chaque instant pour sa vie n’était pas encore arrivée. Et pourtant, il n’était pas si lointain que cela. C’était peut-être le moment pour la vengeance comme l’avait suggéré Layia dans les couloirs trop éclairés de l’établissement.
Le regard de Coralie se porta vers le ciel d’un bleu azur parsemé de fins nuages blancs qui, avec un peu d’imagination, pouvaient devenir tours à tours un dragon cracheur de flamme aussi bien qu’un fier château dressé sur un piton rocher ou inexpugnable forteresse. Tout semblait si tranquille là-haut, nul vent ne soufflait pour perturber cet équilibre parfait et cependant si précaire ; la jeune fille aurait voulu que cet instant dure à jamais. Mais la réalité de l’existence n’était pas ainsi, et n’épargnait personne.
Coralie poussa un soupir, puis reporta son attention sur Layia tout en répondant à son invitation muette :

-J’arrive.

Puis, étant sorti de l’enceinte de l’école et regardant de droite à gauche, elle demanda pour elle-même :

-A droite ou à gauche ?

Dans l’une ou l’autre direction, tout semblait se ressembler, alors en haussant les épaules, Coralie prit à droite. Après tout, où qu’elles aillent, le tout étai de prendre un peu de bon temps et surtout de ne pas se perdre. Car, les deux amies étaient généralement consignées dans le château –qui pour elle était plus une prison qu’un édifice méritant le nom de château- et ne connaissaient donc que très vaguement la gigantesque cité dans laquelle elle vivait pourtant depuis près de trois longues années.

Rapidement, les deux amies parvinrent dans les rues les plus animées de la capitale. Coralie ne s’y était jamais aventuré, et tout l’étonnait même s’il elle s’efforçait de ne pas le montrait. A commencer par la foule de personne se déversant en masse dans les avenues mal pavées. Jamais la jeune fille n’aurait crût qu’autant de personnes pouvaient se croiser, se frôler même en un seul et même endroit ; en outre, elle découvrait avec plaisir les vitrines luxueuses des bijoutiers vendant des breloques aux parures exagérément vantées par le marchand, excellent orateur prolixe, qui ergotait pour vendre ses marchandises à prix d’or. Coralie, elle, se cantonnait à aller chercher du pain, le plus rapidement possible de peur de représailles, à la boulangerie du quartier, et n’avait donc guère de temps pour s’attarder sur de futiles autres détails qui pourtant ne manquaient pas. Outre les riches boutiques, la jeune fille s’émerveillait de la magnificence de certains bâtiments qui trônait majestueusement au milieu de maisons aux toits en tuiles rouges qui semblaient s’entrelaçaient les uns dans les autres, formant comme une espèce de montagne sinueuse ; et ces opulentes bâtisses ravalaient les autres au rang de misérables petits cabanons insalubres de par l’élégance et la finesse des décorations qui les couvraient : fresques magnifiquement exécutées et vivement colorés, statues imposantes et gargouilles grimaçantes, vitraux inspirant le respect, rien n’y manquait.

-Je n’aurais jamais imaginé que la cité puisse être aussi belle, murmura Coralie à son amie.

Ces paroles avaient été prononcé d’un ton timide et réservé qui n’était pas habituelle à la jeune fille, du moins, pas en compagnie de Layia. Avec elle, Coralie savait qu’elle ne risquait rien, jamais elle ne serait repousser, toujours elle serait écouter et jamais elle ne serait trahi ; de même, Layia avait toujours de la place dans son cœur qui avait bien besoin d’autre sentiment que la haine, la colère, l’envie irrépressible de vengeance. Coralie se sentait toute petite dans l’humanité ; au final, elle n’était rien d’autre qu’une jeune fille parmi tant d’autres, elle n’était qu’un grain de sable dans le désert hostile de l’humanité. Mais grain de sable ou pas, il était hors de question de rester asservi ainsi ; et puis, si elle n’était que grain de sable, pourquoi se soucier du regard des autres ? Car c’était cela qui se cachait derrière le ton timide et cette apparence résignée qu’elle avait subrepticement endossé.
Apercevant à l’horloge qui ornait un bâtiment aux hautes arcades et au clocher dominant une bonne partie de la ville qu’il leur restait encore du temps pour flâner, Coralie esquissa un sourire à Layia, et lui prenant la main dans un geste totalement irréfléchie, l’entraîna dans un magasin d’art où elle avait aperçut une toile qui lui paraissait un véritable chef d’œuvre, une perle parmi de vulgaires cailloux.
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